Vertige et saturation [PV Nasha]

Vertige et saturation
Nasha Wilson & Jill Peterson

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Vertige et saturation [PV Nasha] Michellewj5

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"Aaaieuh"

Assise par terre au pied d'un escabeau, se massant douloureusement la cheville gauche, Jill Peterson jura que plus jamais elle ne quitterait le sol bien dur ne serait-ce qu'une seconde. Jill avait toujours eu le vertige mais depuis plusieurs jours, elle regardait de son lit un mur blanc désespérément vide. Il fallait absolument qu'elle accroche quelque chose, n'importe quoi.
Ce matin-là, prise d'une vague de courage, ou peut-être tout simplement de folie, elle avait placé un escabeau devant ce mur, prit une boîte de petits clou et s'était armée d'un marteau avant de prendre une grande bouffée d'air pour se donner du courage. Une fois en haut, sa peur l'avait reprise et ses jambes s'étaient mises à trembler sans qu'elle puisse les contrôler. Elle avait alors passé un bon quart d'heure, tremblant de tout son long, à se demander pourquoi elle pouvait bien avoir cette peur insensée. Puis tout lui était remonté à la surface: L'Australie, Perth, l'université puis la falaise qui tombait à pic sur l'océan déchaîné, Carter ... puis Cole. Sans le vouloir, la Jill de 20 ans avait causé la mort de ce dernier en tombant amoureuse du premier. Elle s'était souvenu de ce fameux soir où Cole, dans un excès de rage, s'était jeté du haut de la falaise. Depuis ce jour horrible, Jill n'avait plus oser monter sur quoi que ce soit qui dépasse du sol de plus de dix centimètres.
En haut de son escabeau, elle pensa qu'il serait peut-être bon de voir un psy pour éviter .... de justement se retrouver dans ce genre de situation. Dans un ricanement moqueur qui était censé lui donner un peu de courage, elle avait tenté de descendre d'une marche touuuuut doucement. Toujours tremblante, elle s'était douloureusement étalée, quatre fers en l'air, sans avoir la moindre idée de comment elle avait fait. Soufflant sur une mèche de cheveux qui lui tombait en plein milieu du visage, elle poussa un gémissement pitoyable. Sa cheville était totalement tordue et lui faisait un mal de chien.
Lentement, elle se redressa et boitilla jusqu'à la table où elle avait déposé ses clefs de voiture et, après avoir fermé d'un tour la porte de chez elle, entreprit de descendre les marches de l'immeuble.
Elle mit un quart d'heure pour atteindre le Mount Sinaï Hospital, la circulation étant fluide. Pendant le trajet, sa cheville avait gentillement enflé et faisait désormais deux fois la taille de l'autre. *Très sexy* pensa Jill en sortant maladroitement de sa voiture. En posant le pied par terre, elle avait failli s'étaler une seconde fois.
Ce fut boitillante et énervée qu'elle pénétra dans le hall d'entrée des urgences. Celui-ci était ... saturé! Jill regarda autour d'elle: partout des gens qui se plaignaient de tel ou tel bobo ridicule. Génial, à la vitesse ou sa cheville enflait, elle ferait bientôt la taille d'une cuisse de catcheur.
Le plus aimablement possible, elle s'adressa à l'infirmière de l'accueil.

"Bonjour, je viens pour ... en fait j'en sais rien, c'est pour ça que je viens"

L'infirmière lui jeta un simple regard et continua de répondre au téléphone. Lorsqu'elle raccrocha, elle regarda Jill d'un regard exaspéré et lui désigna les bancs de la salle d'attente.

"Oui, je sais bien, répondit Jill, toujours calmement. Sauf que ma jambe ressemble déjà à un tronc d'arbre et je ne suis pas sûre de pouvoir attendre qu'elle enfle un peu plus. "

Devant le regard toujours exaspéré de l'infirmière, Jill sentit une bouffée de colère lui monter au nez. D'autant que l'infirmière s'était déjà détournée sans prendre la peine de lui répondre et s'adressait à une jeune femme blonde en blouse blanche qui devait sûrement être une interne. Enervée, Jill leva légèrement sa jambe et se planta devant l'interne.

"Vous êtes médecin? Parfait, qu'est ce que je dois faire pour ça?" dit-elle en accentua le dernier mot tout en agitant ses mains pour désigner son énorme cheville.

Pour une matinée catastrophique on pouvait dire qu'elle était catastrophique. Il n'avait pas suffit que Sasha se lève avec déjà 20 minute de retard sur sa garde qu'en plus même partit au bout de cinq minute, les routes étaient tellement bouchée par le surplus de circulation que son 20 minute de retard se transformait en une heure. Pas la peine de vous dire que la résidente était furieuse contre elle car c'était bien pire que ça... Et pour combler le tout, la blonde s'était servit un café, froid qui plus est, histoire de se mettre un peu de caféine dans le sang pour tenir le coup, et un infirmier fort maladroit à trouvé le moyen de lui renverser sur elle. Horreur que d'être interne. Heureusement que notre Dr Top model à le sens de l'humour. Après s'être changé, Sasha était parait à affronter le monticule de dossier qui attendait désespérément qu'elle s'en occupe. Car qui dit urgence dit boulot. Mais la salle d'attente était pleine, les titulaires étaient débordée, les infirmière insuffisante, et le retard de Sasha lui avait valut de s'occuper de tout les petits cas. Pas de Bloc pour elle aujourd'hui, elle devrait se contenter des sutures, plaie, infection et divers virus...
Une chose était clair, la journée avait très mal démarré et notre interne en avait déjà assez. Quel bonheur, les patients vont être super heureux...

Alors qu'elle ouvrait son premier dossier, une fille de 13 ans qui se plaignait de son ventre, et qui devait surement avoir ses règles. Sasha entendit une voix s'adresser à elle. Elle relevait la tête légèrement. Il s'agissait d'une femme, brune qui devait avoir un peu plus de 20 ans. La jeune médecin, qui venait de commencer son service et qui était déjà débordé ne fit pas trop attention à elle, occuper à lire son dossier.

- Ecoutez mademoiselle, je suis débordé et il y a une file d'attente, alors je vais devoir vous demander de vous asseoir et d'attendre votre tour comme tout le monde, donc je vo... OH mon dieu ! Mais...

Sasha venait d'apercevoir la cheville de la jeune femme, qui en plus d'être violâtre devait avoir la taille d'un poteau. A la façon dont elle était enflée la jolie blonde se doutait qu'elle devait souffrir. Reconsidérant l'urgence, elle posa son dossier et en prit un vierge. Elle emmenât sa nouvelle patiente avec un fauteuil roulant jusqu'à un lit. Elle l'aida à s'y installer, lui passât le dossier et un stylo. Une feuille demandant des informations du style : nom, prénom, age, nationalité, symptômes, antécédent, prise de médicament, groupe sanguin...
Sasha regardât sa patiente avec un sourire désolé, puis observât rapidement la cheville endolorit...

- J'ai beaucoup de travail. Je sais que vous devait beaucoup souffrir, et je vais revenir très vite. En attendant vous devez remplir ce dossier, si jamais vous ne supportez plus la douleur appelez une infirmière. Vous allez devoir être un peu courageuse.

Elle se retournât, soupirant en voyant le nombre de personnes qui attendaient encore qu'on s'occupe d'eux. Sasha attrapât la première infirmière qui passait et lui commandât 5 milligrammes de morphine pour la jeune femme à la cheville enflée.

La jeune interne avait la mine de quelqu'un de totalement débordé. Jill était bien consciente que tous ces patients toujours à se plaindre devaient lui sortir par les oreilles mais c'était un cas d'extrême urgence. Enfin .... c'est vrai quoi elle n'allait rester avec une jambe de cette taille! Quoi qu'en regardant autour d'elle, elle aperçut deux types avec ces plaies de partout et même une lèvre ensanglantée et une femme d'une quarantaine d'années qui venait de débarquer, apparemment sur le point de perdre les eaux. Alors que la jeune interne la faisait s'asseoir sur un fauteuil roulant, Jill lui adressa un sourire désolé. Elle avait un peu honte d'avoir forcé le passage. Puis baissant les yeux vers sa cheville, la honte passa immédiatement. Au niveau de la douleur, ça pouvait passer, elle était quand même venue en voiture jusqu'ici, mais esthétiquement c'était vraiment atroce! Et il n'y avait certainement que Jill Peterson pour faire passer l'esthétique avant la douleur.

L'interne maniait le fauteuil avec une dextérité impressionnante, se frayant un passage au milieu de la foule de gens incessante. En deux temps trois mouvements, Jill se retrouva dans une salle de consultation où l'interne l'aidait à monter. Sur le badge que l'interne avait, accroché sur sa blouse, Jill lut le nom de Nasha Wilson.
Le Dr Wilson lui tendit un dossier vierge avec le genre d'information bateau à remplir tout en lui précisant qu'elle avait beaucoup de travail et qu'elle revenait le plus vite possible.
Mordillant son stylo, Jill regarda les premières questions: nom, prénom, âge, nationalité ... combien de fois elle avait pu répondre à ce genre de questions! "symptôme" *hum ... égo démesuré et cheville ... démesurée aussi?* A la question "groupe sanguin" , Jill se rendit compte qu'elle ne l'avait jamais demandé à la prise de sang. Elle laissa la ligne libre, elle n'aurait sûrement pas besoin de prise de toute façon. Dans le cas contraire, elle était bien partie pour passer la journée ici vu la file d'attente.

Elle avait terminé depuis 10 minutes lorsque l'interne revint suivit d'un infirmier qui s'empressa de lui injecter une piqûre qu'il précisa être de la morphine. L'infirmier devait être un stagiaire et il s'y reprit à trois fois sans réussir à planter la seringue correctement. A la troisième, Jill se mit à râler.

"Mais bon sang c'est votre boulot non?"

Le Dr Wilson, plongée dans un dossier releva la tête, et, d'humeur apparemment déchirante, elle envoya balader le stagiaire et reprit les choses en mains. En deux secondes, la piqûre était bouclée. Jill se radoucit alors et remercia l'interne pour sa patience.

"Heureusement qu'il y a des médecins comme vous, grogna-t-elle en repensant à l'infirmier stagiaire. Toutes vos journées sont comme ça aux urgences?" demanda-t-elle, radoucie.

Après dix minute de prescription diverse pour des rhumes et des coupures superficielles, Sasha envoyât une futur jeune mère en obstétrique pour qu'elle puisse accoucher dans les meilleurs conditions possible. La jeune interne eut un énorme soupir de soulagement lorsque, qu'après avoir été bippé il y a quinze minutes, deux autres internes firent leur arrivée. Du boulot en moins. Le Dr Wilson pouvait donc se concentrer sur sa patiente, qu'elle retournât voir avec un infirmier stagiaire. 5 milligramme de morphine, ce n'est pas compliquer de faire une perfusion. Mais à trois reprise, le jeune homme n'arriver pas à piquer et faisait mal à sa patiente, qui d'après la fiche s'appelait Jill Peterson. Elle relevât la tête, agacé de voir l'infirmier.

*Non mais quel incapable celui là, où a-t-il fait ses études.?*

- Bon stop... STOP ! Allez-vous en, allez vous occuper d'autres patients, ils sont débordés là-bas... Non mais c'est pas vrai.

Sasha soupirait, puis regardait la jeune femme qui décidément n'avait pas non plus un bon jour. Elle lui sourit aimablement et lui fit enfin sa perfusion correctement cette fois. Elle savait qu'avoir une aiguille dans le bras n'était pas très agréable et essayait du mieux qu'elle puisse de le faire en douceur. Après ça elle reprit le dossier et vit qu'elle n'avait pas inscrit son groupe sanguin. Ce ne semblait pas nécessaire pour ce cas mais il fallait qu'elle le sache. Sasha écoutait sa patiente lui demandait si elle était autant débordée tous les jours. Elle lui répondit que non.

- Mademoiselle Peterson c'est bien ça ? Vous n'avez pas inscrit votre groupe sanguin... Si vous ne le connaissez pas je vais devoir vous faire une prise de sang... Mais en attendant, regardons cette cheville bien vilaine. Comment est-ce arrivé?

La jeune interne prit entre ses mains la cheville et essayait de la bouger en douceur. Elle ne voulait pas faire souffrir un peu plus sa patiente qui devait déjà avoir assez mal.

- Vous semblez avoir plusieurs ecchymoses, j'ai bien peur que ce se soit déjà transformé en hématomes. Ce sont des poches de sang sous cutanés, qui peuvent être une hémorragie. On va faire un scan pour vérifier qu'il n'y a pas de caillot de sang, sinon vous risquez l'AVC. Mais ne vous inquiétez pas je m'occupe de vous maintenant et on va éviter d'aggraver la situation. Je vais vous prescrire 2 milligramme de morphine toutes les deux heures en attendant pour atténuer la douleur.

Sasha la regardait avec un regard de soutient et commençât à diriger sa jeune patiente jusqu'au scanner. Elles prirent donc l'ascenseur puis entrèrent dans une salle toute blanche avec une grosse machine.

Evidemment, il fallait bien que ça arrive ... la prise de sang. Les médecins devaient aimer voir les patients tourner de l'oeil, c'était forcément la seule explication. Sinon ils n'en feraient pas à tout bout de champ ... n'est pas? Bien sûr, le Dr. Wilson devait faire son job, Jill aquiesça donc et attendit de sentir une seconde aiguille lui percer le bras en fermant les yeux et retenant sa respiration. Oui, bon, un peu ridicule c'est vrai mais elle avait vraiment horreur de ça. Pourtant, rien ne vint et, en rouvrant un oeil, Jill se rendit compte que l'interne était déjà passée à autre chose. Tout en consultant son dossier, elle demanda à Jill la cause de l'incident. Est-ce que c'était vraiment ridicule de rester plantée aussi longtemps sur un escabeau pour finir par en tomber, les quatre fers en l'air? Avec une toute petite voix, Jill articula quelques mots en parlant très vite, pensant que la circonstance en serait rendue plus ... "dramatique" en quelque sorte. Mais le médecin passa outre et, après une rapide analyse où elle apprit à Jill qu'elles allaient devoir passer au scanner pour s'assurer de l'absence de caillots de sang. En deux temps trois mouvements et avant que Jill n'ait pu ouvrir la bouche, l'interne s'était déjà emparée des deux poignées du fauteil et se dirigeait vers l'ascenseur. Profitant des quelques secondes où l'ascenseur descendit les étages sans bruit ou presque, Jill tenta de se rassurer. La dernière fois qu'elle avait entendu parler de scanner c'était lors d'une hospitalisation de sa mère, après que son père l'ait prise pour un puching ball. D'où une perspective pas très réjouissante de se retrouver en compagnie de cette énorme machine. Avec une voix qu'elle tenta de rendre la plus assurée possible, elle demanda :

"Vous dîtes que ce sont de simples ecchymoses donc ... rien de bien grave n'est-ce pas? De toute façon c'était simplement une mauvaise chute, ça m'apprendra à vouloir monter sur un escabeau, j'ai toujours pensé que, quitte à perdre des sous, il valait mieux engager ...." S'arrêtant dans son flot de parole, Jill se rendit compte qu'elle commençait à paniquer. Le souvenir du visage balafré de sa mère revint à son esprit. Le docteur Wilson paraissait vraiment calme. Aussi débordée que ce qu'elle paraissait l'être, Jill savait qu'ele aurait déjà craqué depuis un bon moment. Un peu honteuse, elle articula un petit "Désolée, je parle beaucoup trop, il vaut mieux vous laisser faire votre travail" alors même que la porte s'ouvrait sur une grande salle toute peinte en blanc où se trouvait l'énorme machine tant redoutée.

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Désolée d'avoir mit du temps, j'ai plus d'ordi depuis deux jours =S

Nasha écoutait sa patiente avec attention, elle ne semblait pas rassurée du diagnostique de la jeune interne. Bien sur cela n'avait rien d'agréable d'apprendre qu'on risque un AVC. Elle parlait peu, pour éviter de dire des gaffes. En entendant sa patiente lui demander si ses ecchymoses étaient grave, la première chose qui lui vient à l'esprit était non. Non des ecchymoses ne sont pas grave, si elles sont vite soignés et si elle ne se développent pas.
La jeune médecin cherchait les mots juste. Dire la vérité mais ne pas affoler n'était pas très évident. Les familles imaginent souvent le pire. Après quelques instants de réflexion, Nasha prit la parole.

- Non des ecchymoses, ce n'est pas grave. Mais ca peut apporter des complications et ces complications sont plus grave, c'est pour cela qu'on va vérifier que tout va bien avec le scanner. Ce ne sont que des photos.

Elle lui souriait avec gentillesse. Un patient a besoin d'être rassuré et doit sentir un soutient. La jeune interne, toujours à l'écoute de sa jeune patiente, conduisait le fauteuil avec dextérité. Son beepper se mit à sonner. Elle y jetât un coup d'œil et envoyât une infirmière pour signaler à la résidente qu'elle était au scan. Puis elle entendit alors sa patiente s'excuser de parler et qu'elle la laisserait faire son travail. La jolie blonde eut un sourire.

- Vous ne m'embêtez pas du tout, et c'est aussi mon travail d'être à votre écoute. C'est normal que vous ayez besoin d'explication sur ce que je fais.

Nasha savait qu'être à l'hôpital n'avait rien de joyeux ou de rassurant. Elle aidât sa patiente à s'installer sur le scanner. Et lui signalait qu'elle ne devrait pas bouger pendant que les radios étaient prisent, mais qu'elle pouvait lui parler si elle en sentait le besoin. Nasha laissait mademoiselle Peterson seule dans la pièce blanche et allât dans la pièce voisine. Elle parlait au micro pour indiquer sa présence à sa patiente. Une fois le scanner terminé, elle remit sa patiente en fauteuil. En attendant qu'on lui apporte les radios, la jeune médecin devait aller voir les autres patient. Nasha disait à la jolie brune qu'elle reviendrait bientôt et qu'en attendant elle pouvait téléphoner si elle voulait prévenir quelqu'un.

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